Publié le 25 octobre 2016

Le Brabant wallon a testé son plan d'urgence

Une fuite de peroxyde d’azote (gaz nitreux) a eu lieu dans l’enceinte de l’usine 5N+ à Tilly.  Le lâcher de gaz a duré pendant une heure. Le nuage, poussé par un vent venant du Sud-Est et soufflant vers le Nord-Est, s’est dirigé vers le golf de Villers-la-Ville. Plusieurs personnes intoxiquées ont été signalées sur le site de l’usine et aux alentours… Heureusement, il ne s’agissait que d’un exercice…   

Le Plan Seveso testé

Tel était, ce mardi 25 octobre 2016 au matin, le début du scénario de l’exercice que le Gouverneur du Brabant wallon, Gilles Mahieu, organisait à Villers-la-Ville avec les différents services d’urgence, afin de mettre à l’épreuve son Plan Général d’Urgence et d’Intervention (PGUI), communément appelé « plan catastrophe ».  Pour l’occasion, il a été décidé de tester également le Plan Particulier d’Urgence et d’Intervention (PPUI) de l’entreprise 5N+ (classée Seveso), située sur le territoire de la commune de Villers-la-Ville. Ce plan avait été validé par le Gouverneur en avril 2015 (après procédure de consultation des citoyens), et approuvé par le Ministre de l’Intérieur en mars 2016.

Mardi, dès 10 heures du matin, un épais fumigène allumé par les organisateurs de l’exercice sur le site même de l’entreprise, a provoqué le déclenchement de l’exercice, et la mise en œuvre des différentes procédures d’urgence : repérage interne, bilan, appel au centre 100/112, avis au Centre de Crise fédéral et déclenchement de la sirène sur site.

Aussitôt l’alerte donnée, les différents services d’urgence, coordonnés par le Centre de Crise du Gouverneur du Brabant wallon Gilles Mahieu, se sont déployés sur le site, rejoints ensuite par une équipe de SOS-Pollution du Service Public de Wallonie.

Les services d’urgence ont assuré

Au cours de l’exercice, les équipiers de première intervention de l’entreprise et les pompiers ont effectués une reconnaissance du site et le sauvetage des victimes rencontrées sur le terrain. Un poste de commandement opérationnel multidisciplinaire a été installé dans la foulée. Les services médicaux, quant à eux, ont pris en charge les personnes intoxiquées ou blessées et les ont évacuées, après les avoir stabilisées dans un poste médical avancé, installé sur place.  Les services psycho-sociaux ont assuré la gestion d’une trentaine de riverains impliqués (incarnés par des figurants), lesquels ont été acheminés vers le centre d’accueil mis à disposition par la commune de Villers-la-Ville, dans le hall omnisport de Sart-Dames-Avelines. La police, de son côté, a assuré la gestion des périmètres autour du lieu de l’incident, fourni les escortes aux ambulances et contribué à la mise en alerte de la population. La Protection Civile a déployé, pour sa part, un camion de commandement et activé une équipe assistée d’un drone, spécialisée dans la prise de mesures relatives aux divers types de pollutions. La Défense, enfin, a activé ses procédures internes d’aide à la nation et rapidement fourni au Gouverneur le catalogue des moyens logistiques et CBRN disponibles.

S’exercer pour s’améliorer

L’exercice avait pour but de tester, d’une part, les flux d’information entre les différents centres de décision impliqués dans cette gestion de crise. D’autre part, de mesurer la capacité du Centre de Crise du Gouverneur à rédiger des messages d’alerte aux populations potentiellement menacées et à informer le grand public de l’évolution de la situation. Par convention d’exercice, les messages validés n’ont toutefois pas été diffusés réellement, afin de ne pas semer de confusion dans l’esprit de la population. Ce genre d’exercice nous permet de pouvoir améliorer sans cesse nos procédures d’urgence, explique Christophe Baes, Commissaire d’arrondissement et directeur de l’exercice. C’est le cycle normal de la planification d’urgence : un processus continu. Quand nous rédigeons un plan, nous procédons d’abord à une analyse des risques et à un inventaire des moyens. Nous organisons ensuite un exercice, dont les évaluateurs mesurent l’efficacité. Nous faisons le bilan de ce qui a bien fonctionné et de ce qui peut encore être amélioré. Et nous modifions nos plans et nos procédures en conséquence,  afin de pouvoir tester les améliorations apportées lors de l’exercice suivant.

Tester de nouveaux outils

Pour le Gouverneur Gilles Mahieu, il est trop tôt pour tirer un bilan, même s’il a déjà identifié plusieurs points perfectibles. Coordonner une opération de secours exige de garder une vue d’ensemble sur la situation, explique le Gouverneur. Il faut analyser les besoins, définir les objectifs, décider d’une stratégie, la mettre en application avec la participation des différentes disciplines, et en mesurer les effets. Ce qui amène à une nouvelle analyse des besoins, et ainsi de suite.  Parallèlement à cela, il faut alerter les populations potentiellement menacées, informer le grand public, générer et diffuser de l’information vérifiée et validée, ouvrir parfois un centre d’appel, assurer une analyse des réseaux sociaux et maîtriser la communication. Pas seulement la sienne, mais aussi celles des autres, ajoute le Gouverneur, qui n’attendent pas toujours les informations officielles avant de répandre des fausses rumeurs ou des informations déformées.

Cet exercice donne aussi l’occasion au Gouverneur de tester sur le terrain trois expériences-pilote innovantes actuellement menées en Brabant wallon :

1.      Le réseau d’urgence B-EARS des radioamateurs du Brabant wallon, tout d’abord, inauguré en 2014, mais récemment enrichi d’un nouveau relai, électriquement autonome, qui lui permet de rayonner sur tout le pays en cas de panne des réseaux de communication classique.

2.      La contribution d’une ONG, Rescue-Telecom, ensuite, capable de fournir aux secours sur le terrain un réseau téléphonique et Wi-Fi à haut débit, d’origine satellitaire, indépendant du réseau GSM 4G. 

3.      D’activer (fictivement, sans diffusion réelle) différents médias sociaux impliqués dans le processus d’alerte à la population, parmi lesquels figure l’association française VISOV (Volontaires Internationaux de Soutien Opérationnel Virtuel), avec laquelle le Gouverneur du Brabant wallon vient de signer en septembre 2016 une convention de collaboration.

Ces trois initiatives citoyennes, que nous avons décidé d’impliquer dans nos procédures de gestion de crise, s’inscrivent pleinement dans notre volonté de faire du citoyen le co-acteur de sa propre sécurité,  conclut le Gouverneur Mahieu.

 

- Le JT de TV COM

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